une Réflexion sur la douche et le bain quotidiens Gastro casa Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

Posted by on mai 5, 2016 in Uncategorized | Commentaires fermés sur une Réflexion sur la douche et le bain quotidiens Gastro casa Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

Réflexion sur le bain quotidien gastro casa

Prendre une douche quotidienne : un réflexe indispensable pour être propre ou trop agressif pour la peau ? Pour préserver la beauté de leur peau ou de leurs cheveux, certains renoncent aux shampoings et gels douches et adoptent des stratégies plus naturelles…

Se laver trop souvent : quelles conséquences pour la peau ?

Se laver trop souvent : quelles conséquences pour la peau ?

Pour savoir si la douche quotidienne est réellement une bonne idée, il faut regarder notre peau de plus près. Et zoomer sur la partie la plus superficielle, l’épiderme.

A la surface de l’épiderme se trouve une couche de cellules qui prend le nom de couche cornée (ou stratum corneum). Si on l’identifie bien là où elle la plus épaisse, sur la paume des mains ou des pieds, on a souvent tendance à minimiser son importance. Peut-être parce qu’elle se compose de plusieurs couches de cellules mortes !

Or la couche cornée assure, avec le film hydrolipidique, un rôle de protection accru1. On la compare même à un mur dont les briques seraient les cellules (cornéocytes) et le mortier, les lipides. Ses propriétés très spécifiques (pH acide, hydratation, flore bactérienne commensale) en font une barrière efficace contre les invasions bactériennes. Ainsi, le staphylocoque doré ne survit que quelques heures à la surface d’une couche cornée en bonne santé.

C’est sans compter sur l’usage intensif de savon et de produits détergents qui agressent la couche cornée. Dès lors que la peau est sèche, irritée, craquelée, la barrière cutanée est fragilisée et les ennuis commencent. Le Dr Elaine Larson, spécialiste de l’hygiène et professeure à l’école d’infirmière de l’Université Columbia (USA) explique « laver une peau abîmée est moins efficace pour réduire le nombre de bactéries que de laver une peau normale »1.

Un de ses travaux de recherche a ainsi montré que les infirmières avec des mains abîmées avaient deux fois plus de chances d’avoir les mains colonisées avec des bactéries pathogènes (S.hominis, Staphylocoque doré, entérocoque ou encore candida spp.). « Plus de lavages et de désinfection ne seront sûrement pas mieux et pourrait, au contraire être pire ! ».

Au-delà du risque d’infection, préserver la douceur et la vitalité de notre peau est l’une des raisons pour laquelle nous passons autant de temps dans la salle de bain. En ce qui concerne le lavage, on sait désormais que le mieux est l’ennemi du bien

Douche et bain : objectif zéro bactéries ?

Ce n’est sûrement pas la raison pour laquelle nous passons des heures dans la salle de bain, ni n’achetons des cosmétiques hors-de-prix. Mais c’est l’une des raisons pour laquelle nous pouvons prétendre être centenaire à l’heure actuelle. Se laver nous protège des infections transmissibles. Cela fait 10 ans que l’OMS le martèle tous les 5 mai : se laver les mains sauve des vies !

Faut-il pour autant prendre plus de douches pour vivre en bonne santé plus longtemps ? Si on regarde le fonctionnement de la peau d’un peu plus près, on constate que l’équation n’est pas aussi simple. Car la surface de la peau ressemble plus à une jungle tropicale qu’à un désert aride.

  • On y trouve une multitude d’espèces bactériennes assez inoffensives qui constituent la flore cutanée résidente.
  • Mais aussi quelques bactéries indésirables (staphylocoque doré, entérobactéries), regroupées sous le nom de flore cutanée transitoire, et qui peuvent être à l’origine d’une infection.

Résidentes ou transitoires, toutes ces espèces bactériennes « mangent à la même table » (on parle de flore commensale). Elles forment d’ailleurs un écosystème capable de se réguler. Si l’équilibre est maintenu, les bactéries commensales potentiellement dangereuses et les bactéries pathogènes peinent à coloniser la peau et à proliférer.Doit-on vraiment se laver tous les jours ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A quelle fréquence faut-il prendre une douche ?

Prendre des douches ou des bains trop fréquemment pourrait déséquilibrer les mécanismes de défense naturels de la peau et être en réalité contre-productif. C’est pour cette raison que le Dr C. Brandon Mitchell, assistant professeur de dermatologie à l’Université Georges Washington, affirme dans le Time « je pense que la plupart des gens se lavent trop ».

Selon lui, une à deux douches par semaine seraient suffisantes pour rester en bonne santé. « Votre corps est une mécanique bien huilée » répète le Dr Mitchell « une douche quotidienne n’est pas nécessaire ». Quid des odeurs ?

Pour ne pas devenir une nuisance olfactive, un coup de savon quotidien sous les aisselles, entre les jambes et sous les pieds s’impose ! « Les autres parties n’ont pas besoin d’être savonnées à outrance » rappelle le dermatologue.

Petite histoire de l’hygiène et des soins du corps

Prendre une douche chaude, se masser avec des gels et lotions parfumés avant d’appliquer une crème… une invention marketing récente ? C’est sans compter sur les multiples significations et objectifs des soins du corps dans les civilisations qui se sont succédées jusqu’à notre époque.

« Les Romains de l’antiquité adoraient prendre des bains » rappelle Katherine Ashenburg, auteur d’un ouvrage sur les rituels de soin du corps. « Ils fréquentaient leurs bains publics exceptionnels tous les jours ». On estime d’ailleurs que la consommation quotidienne d’eau par habitant, dans la Rome antique, s’élevait à 1 000 litres ! Soit 5 fois plus que la consommation d’un français à l’heure actuelle.

A cette époque, grecs et égyptiens ne boudent pas non plus l’exercice. Des thermes aux bains turcs et hammam, l’hygiène rime avec plaisir et rites de purification social ou religieux. Petit rappel mythologique : c’est Hygie, déesse de la propreté et de la santé préventive qui donne son nom à l’hygiène.

Du parfum pour cacher l’odeur…

A quel moment de l’histoire cesse-t-on de se laver ? Si on peut penser que l’hygiène au Moyen-âge est désastreuse, c’est en réalité à la Renaissance que tout bascule.

D’un côté, la mode des parfums, poudres et pommades se répand depuis l’Italie dans les plus hautes sphères. De l’autre, l’eau est accusée de transmettre la maladie en s’infiltrant via les pores de la peau. Et puis, les bains publics, encore utilisés au Moyen-âge, sont progressivement considérés comme des lieux que la morale condamne… La toilette devient donc sèche. Les conditions sont réunies pour que les germes prospèrent allégrement.

Tout le monde à la douche !

Il faudra attendre le 19ème siècle pour que l’hygiène revienne sur le devant de la scène en Occident. Louis Pasteur y est pour quelque chose : il est le premier à émettre l’hypothèse que des micro-organismes sont à l’origine de maladies. Parallèlement, un médecin obstétricien Hongrois, Ignace Philippe Semmelweis, constate que les femmes dont l‘accouchement est pratiqué par des médecins aux mains non lavées succombent à la maladie, contrairement à celles qui accouchent chez elles !

Petit à petit, médecins et scientifiques en viennent à préconiser un lavage des mains et une toilette quotidienne à l’eau et au savon. Des réflexes simples mais dont il ne faut pas oublier l’importance, à l’heure ou la diarrhée tue encore près de 800 000 enfants par an dans le monde.

Arrêter de se laver : une véritable tendance ?

Fini la douche quotidienne et les dizaines de produits qui s’y entassent ? En octobre 2010, le New York Times décrivait « une armée de renégats qui renonce délibérément à la douche quotidienne et aux autres règles d’or de l’hygiène personnelle, comme les shampoings fréquents et l’utilisation de déodorant ».

Loin du suicide social, les motivations de ceux que le média de référence américain appelle les « unwashed » (littéralement les « pas lavés ») interrogent notre manière de prendre soin de notre corps autant que nos modes de consommation. Pour cette chef d’entreprise de 55 ans qui ne prend que 3 douches par semaines, il s’agit surtout de préserver l’hydratation et le potentiel de régénération de la peau. D’autre abandonnent les déodorants en raison des doutes qui persistent sur la toxicité des sels d’aluminium.

Sentent-ils mauvais pour autant ? On peut supposer que non. Car la tendance ne consiste pas à arrêter de prendre soin de soi, mais à prendre soin de soi différemment. Souvent avec le moins de produits de grande consommation possible.

C’est l’un des objectifs des adeptes de la méthode « no-poo » pour « no-shampoo » qui rencontre depuis 2013 un vif succès sur la Toile, des deux côtés de l'atlantique. De nombreux blogs détaillent une routine beauté très précise qui redonnerait brillance et volume aux cheveux. Parmi les ingrédients plébiscités, le bicarbonate de soude, le vinaigre de cidre et diverses huiles essentielles

Les français se lavent-ils tous les jours ?

Les français font-ils mentir ceux qui doutent de leur hygiène ? Selon un sondage BVA pour les produits Tork réalisé en septembre 2012, 1 français sur 5 zapperait la douche quotidienne pour se laver tous les deux jours. A l’opposé, 11,5 % prendraient plusieurs douches par jour. Seuls 3,5 % ne prendraient qu’une douche par semaine.

Tradition du parfum et cosmétique oblige, le passage par la salle de bain reste un rituel bien-être incontournable. Au total, les françaises passeraient en moyenne 46 minutes par jour dans la salle de bain, soit 11 minutes de plus que les français.

Et du côté de la Belgique ? Si l’on en croit un sondage Internet de 2007 rapporté par l’Obs, 1 belge sur 2 prendrait une douche tous les jours.

Se laver moins souvent pour économiser l’eau

Environ 240 litres par jour. C’est la quantité d’eau dont un parisien a besoin pour son usage personnel, toutes activités confondues, selon le CNRS. A titre de comparaison, un agriculteur de Madagascar se contenterait de 10 L par jour ! Dans les villes des États-Unis, cette consommation pourrait atteindre jusqu’à 600 L…

Or ce sont les toilettes et les douches qui remplissent à eux seuls la moitié de la consommation d’eau à l’intérieur des maisons.

Prenons-nous pour autant la mesure de cette consommation ? Du côté du Canada, plus de deux tiers des ménages a opté pour des pommes de douche à débit réduit et de toilettes à volume réduit pour conserver notre ressource la plus précieuse.

En France aussi, la majorité d’entre nous essaie d’adopter une consommation responsable. Selon le baromètre TNS Sofres-CIEAU, en 2014, 89% se déclaraient attentifs à leur consommation d'eau. Parmi les efforts réalisés (sondage BVA pour Doméo, mai 2015) :

  • Près de 9 français sur 10 déclarent couper l’eau du robinet pendant qu’ils se lavent les dents
  • 7 français sur 10 remplissent l’évier d’eau chaude lorsqu’ils font la vaisselle plutôt que de laisser couler l’eau
  • Pour finir, 6 sur 10 arrêtent l’eau pendant le lavage des mains

Les français sont-ils aussi économes dans la salle de bain ? Ils sont en tous cas 57 % à privilégier la douche tous les jours et à y passer en moyenne 9 minutes. Seuls 9 % des français limitent même leur douche quotidienne à moins de 5 minutes.

Quand on sait qu’un bain consomme en moyenne 200 litres, et une douche 80, on se dit qu’une toilette de chat pourrait finalement faire l’affaire

Publié dans PasseportSante.net….

 

 

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