le Sucre et obésité:Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

Posted by on mars 12, 2014 in Uncategorized | Commentaires fermés sur le Sucre et obésité:Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

 

 

Le sucre cause-t-il l'obésité?

Le sucre cause-t-il l'obésité?
 

Le lien entre l’obésité et le sucre est-il si évident? À première vue, on peut penser que oui. Des études le confirmeraient, mais d’autres affirment le contraire.

Le sucre cause-t-il l’obésité?

NON

C’est la réponse d’Anne Mardis, médecin au Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis. Dans une synthèse consacrée aux effets du sucre sur la santé, parue en 2001, elle précise même que nombre d’études démontrent plutôt un lien inverse entre le sucre et le degré d’embonpoint1.

Comment cela se peut-il? Parce qu’une consommation accrue de sucre est associée à une consommation réduite de gras, explique-t-elle dans ce document. Elle conclut que la consommation de sucre ne peut être directement reliée à l’obésité et qu’on ne peut le considérer comme un facteur de risque indépendant.

Précisons tout de même que cette synthèse a été réalisée pour le compte du ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA), qui est responsable de la promotion des denrées alimentaires produites aux États-Unis, dont le sucre.

D’autres synthèses indépendantes vont dans le même sens que celle d’Anne Mardis : leurs auteurs, plus nuancés, soulignent la difficulté de pointer le sucre comme seule cause de l’obésité2,3,10. Au cours d’une récente enquête épidémiologique (2005) menée dans 34 pays auprès de 137 000 enfants d’âge scolaire, on a observé que la consommation de sucreries était plus faible chez les enfants avec un excès de poids que chez ceux de poids normal4!

Selon Simone Lemieux, chercheuse à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF)5, les données actuelles, dans leur ensemble, ne sont pas convaincantes. « Mais, quand les études se penchent sur l’alimentation, tout est tellement interrelié, qu’il est difficile d’isoler l’effet spécifique du sucre sur la prise de poids. On pondère l’effet de la consommation de gras sur l’obésité, par exemple, pour isoler l’effet du sucre, mais ce n’est pas facile, car plusieurs aliments sont à la fois riches en sucre et en gras, comme les biscuits ou les pâtisseries », précise-t-elle.

L’industrie du sucre ne manque d’ailleurs pas de mettre de l’avant que les synthèses d’études exonèrent le sucre de toute responsabilité. « Le sucre ne fait pas partie du problème de l’obésité », claironnait récemment le président de la Sugar Association des États-Unis6.

Cependant, les conclusions d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), publié en octobre 2004, apportent quelques nuances à ce propos. « Si les données ne permettent pas d’incriminer le sucre, elles ne permettent pas non plus de l’innocenter », peut-on lire dans le document Glucides et santé7. Un fait que même la conclusion d’Anne Mardis mentionne à mots couverts.

OUI

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le sucre fait partie, avec le gras et le manque d’activité physique, des trois principales causes de l’épidémie d’obésité11. Dans un volumineux rapport portant sur les effets préventifs de l’alimentation en matière de maladies chroniques, l’OMS recommande de limiter la consommation de sucres libres (sucres ajoutés et sucres des jus de fruits) pour prévenir le surpoids8.

Les auteurs du rapport, conscients que cette position est sujette à controverse, précisent que plusieurs des recherches démontrant qu’il n’y a pas de lien entre le sucre et le gain de poids présentent des failles méthodologiques qui limitent la validité de leurs conclusions. Des chercheurs ont également constaté que, dans les études qui se basent sur la consommation rapportée par les individus souffrant d’embonpoint ou d’obésité, il est fréquent que ces derniers sous-estiment les quantités d’aliments et donc de sucre, qu’ils mangent7,9,10.

L’autre point sur lequel l’OMS s’appuie pour établir un lien entre le risque de surpoids et la consommation de sucre fait l’unanimité. En effet, il est admis que le sucre augmente le nombre de calories dans un aliment, sans l’enrichir en nutriments sains.

L’ajout de sucre augmente la densité calorique ou énergétique des aliments, c’est-à-dire le nombre de calories qu’ils contiennent par gramme. Un aliment de haute densité calorique contient beaucoup de calories au gramme. Par exemple, une pomme contient à peu près la même quantité de calories qu’un biscuit à l’avoine (voir tableau ci-dessous), mais son volume et son poids font qu’elle contribue mieux à la satiété. Il est en effet plus facile de se contenter d’une pomme que d’un seul biscuit.

« Lorsqu’on propose aux gens des mets de haute densité calorique, ils ont tendance à surconsommer, tant à court terme qu’à long terme. », explique Simone Lemieux de l’INAF.

À ce sujet, Réjeanne Gougeon, professeure agrégée au Centre de nutrition et des sciences de l’alimentation de l’Université McGill, cite en exemple un essai clinique portant sur la densité calorique. « Les participants ont mangé une collation contenant 500 calories en trois volumes différents avant un repas. Seule la collation de la plus faible densité énergétique a entraîné une compensation dans le repas qui suivait », affirme-t-elle. On mange aussi avec les yeux!

Aliments Poids Énergie Densité énergétique
(kcal/poids)
Pomme 138 g 82 kcal 0,59
Biscuit à l’avoine 15 g 67 kcal 4,46
Fraises 60 g (5 moyennes) 18 kcal 0,3
Confiture de fraises 20 g (1 c. à soupe) 49 kcal 2,45

Source : Valeur nutritive de quelques aliments usuels, Santé Canada, 1999.

OUI, dans le cas des enfants et des adolescents

Si les données concernant l’excès de sucre et la santé des adultes portent à interprétation, il en va autrement pour les enfants, selon l’Afssa. « Une consommation excessive de glucides, en particulier sous forme de glucides simples, notamment sous forme de boissons, apparaît donc bien en cause dans le surpoids et l’obésité des enfants et des adolescents dans les pays industrialisés », lit-on dans son rapport Glucides et santé7.

Une importance relative, mais réelle

Difficile d’identifier le sucre comme seul coupable de l’obésité? Soit. Mais on ne peut pas non plus l’ignorer. Le gras et la sédentarité font aussi partie du portrait, comme le souligne l’OMS.

Reste que la situation est encore plus complexe qu’il n’y paraît, parce que les études ne reflètent pas toujours la réalité. « Le lien entre gras et obésité est mieux établi qu’avec le sucre, mais concrètement, c’est beaucoup moins clair. En effet, même si la consommation de gras a diminué depuis 20 ans, l’obésité, au contraire, a augmenté de façon importante », fait d’ailleurs remarquer Simone Lemieux de l’INAF.

En revanche, on sait que la consommation de sucre a augmenté. Il y a peut-être eu un simple « déplacement » des calories. « Les yogourts sont un bon exemple : ils sont moins gras qu’avant, mais, dans les faits, ils contiennent autant de calories parce qu’ils sont plus sucrés », poursuit-elle. Ils ont donc la même densité calorique qu’avant, même si leur composition a changé.

Bref, chercher à quantifier l’importance exacte de chacun des facteurs de l’obésité est une tâche ardue à laquelle les scientifiques se sont attelés, mais qui risque de leur prendre un certain temps. En attendant, il est peut-être préférable de jouer sur plusieurs aspects à la fois, mais pas de façon radicale, notamment en ce qui concerne le sucre.

La diététiste-nutritionniste Hélène Baribeau conseille d’ailleurs de ne pas éliminer complètement le sucre de son alimentation, du moins pour les gens qui surveillent leur poids. « Lorsqu’une personne en surpoids coupe trop radicalement le sucre, elle finit par abandonner son régime, parce que le goût de ses aliments n’est plus assez agréable, note-t-elle. Il faut faire un compromis entre la densité énergétique apportée par le sucre et le plaisir qu’il procure. »

Publié dans PasseportSante.net

 

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