Le Cholestérol: s Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

Posted by on décembre 18, 2013 in Uncategorized | Commentaires fermés sur Le Cholestérol: s Gastro-entérologue, proctologue gastro casa procto casa

Hypocholestérolémiants : retour sur la polémie

 

 

Les statines font partie des médicaments les plus prescrits en Europe et en Amérique du Nord. Leur rôle ? Faire baisser le taux de cholestérol dans le sang. Mais à en croire certaines entreprises pharmaceutiques, c’est presque toute la population qui devrait se voir prescrire ces hypocholestérolémiants. Ces médicaments sont-ils vraiment utiles ? Si oui, à qui ? Ont-ils des effets secondaires ? Retour sur la grande polémique des statines.

Cholestérol : méfiez-vous du gras dans l'alimentation

Cholestérol : méfiez-vous du gras dans l'alimentation

Tout le monde le sait : manger trop gras est mauvais pour la santé. Si certaines graisses sont essentielles au bon fonctionnement de l’organisme, un taux trop élevé de lipides dans le sang est un facteur de risque cardiovasculaire important, tout comme l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’obésité ou le diabète.

On parle de « dyslipidémie » lorsqu’un ou plusieurs des lipides sanguins est présent en quantité trop élevée.

Parmi ces lipides, on distingue plus précisément :

  • Le cholestérol total
  • Le HDL-cholestérol, ou « bon » cholestérol
  • Le LDL-cholestérol, ou « mauvais » cholestérol
  • Les triglycérides

On sait qu’un taux élevé de LDL-cholestérol et de triglycérides, associé à un niveau faible de HDL, contribue au développement des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans les pays développés, avec le cancer.

Bon à savoir : Dans le monde, l’OMS considère que 30% des décès liés à des maladies non transmissibles sont dus à des troubles cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus, etc…), ce qui les placent avant les cancers (13%), les maladies pulmonaires (7%) et le diabète (2%).

Il semble donc essentiel de limiter les facteurs de risque comme le cholestérol pour prévenir les maladies coronariennes. C'est ici que les hypocholestérolémiants, dont font partie les statines, entrent en jeu. Mais sont-ils vraiment indispensables pour tout le monde ?

Abaisser son cholestérol : comment et pourquoi?

Qu’il s’agisse d’angine de poitrine, d’AVC ou de crise cardiaque, les maladies cardiovasculaires sont pour la plupart liées à l’athérosclérose, un phénomène d’obstruction des artères dû à une accumulation des lipides dans la paroi des vaisseaux sanguins.

Un taux élevé de lipides (cholestérol compris) dans le sang augmente donc directement le risque d’athérosclérose. Quand les analyses de sang mettent en évidence un taux de lipides trop élevé, les recommandations médicales internationales conseillent la mise en œuvre d’un traitement dit hypolipémiant (ou hypocholestérolémiant), pour corriger le tir.

Quels traitements recommandent-on en cas d'hypercholestérolémie (= taux de cholestérol dans le sang trop élevé) ?

Ce sont indubitablement les statines, qui sont les molécules les plus efficaces pour abaisser le LDL-cholestérol. Cette classe de médicaments regroupe plusieurs produits :

  • la simvastatine, la pravastatine, la fluvastatine, l’atorvastatine et la rosuvastatine
  • les statines associées à d’autres médicaments à doses fixes (simvastatine + ézétimibe, pravastatine + acide acétylsalicilique, atorvastatine + amlodipine)

Il existe toutefois d’autres médicaments hypolipémiants sur le marché :

  • les fibrates : fénofibrate, bezafibrate, gemfibrozil, ciprofibrate ;
  • l’acide nicotinique
  • les résines échangeuses d’ions : colestyramine
  •  les inhibiteurs de l’absorption du cholestérol total : ézéti

Les statines, un traitement privilégié en cas de cholestérol trop élevé

Les statines, un traitement privilégié en cas de cholestérol trop élevé

Administrées à environ 3 millions de personnes, les statines font partie des traitements les plus prescrits en France. Au Canada, en 2006, on comptait même 23,6 millions de prescriptions de statines1 !
Elles ont le même succès dans les autres pays occidentaux…En 2008, le chiffre d’affaire annuel des hypolipémiants en France, dont 85% sont des statine, était de 1,6 milliards d’euros. Les statines représentaient alors 76% du montant annuel des remboursements par l’assurance maladie en France,, avec plus de 18 millions de prescriptions recensées ! En 2011, c’est une statine, le Lipitor des laboratoires Pfizer, qui détenait le titre du médicament le plus vendu dans le monde… Pour un marché annuel de 13,3 milliards de dollars !

Les enjeux économiques de l'industrie pharmaceutique liés aux statines sont énormes. Face à de telles consommations, les autorités de santé s’interrogent régulièrement sur l’efficacité réelle de ces médicaments. En 2010, la Haute Autorité de Santé, en France, s’est penchée sur la question en raison d’une augmentation constante du nombre d’ordonnances ; et elle a reprécisé les règles de prescription des statines…2

 

Qui bénéficie vraiment des statines ?

Qui bénéficie vraiment des statines ?

De nouvelles études et des suivis à long terme permettront peut-être de déterminer si un usage plus large des statines est judicieux et s’il permet de prévenir les maladies cardiovasculaires chez le plus de personnes possibles.En attendant, mieux vaut s’en tenir aux recommandations officielles (certaines étant plus conservatrices que d’autres, selon les pays…).Voici les points qui font consensus :

 

 

 

 

 

 

  • Les statines sont utiles pour prévenir l’apparition de troubles cardiovasculaires chez les personnes à haut risque, qui cumulent les facteurs de risque. Cela comprend notamment les patients diabétiques et hypertendus, et ceux dont le taux de lipides est vraiment élevé.
  • Les statines sont également bénéfiques en prévention « secondaire », c’est-à-dire pour prévenir une récidive ou une aggravation chez une personne ayant déjà une maladie cardiovasculaire. C’est par exemple le cas des personnes ayant fait un AVC, un infarctus du myocarde, ayant une maladie coronarienne déclarée, etc.
  • Selon la Haute Autorité de Santé, les autres traitements hypolipémiants (ézétimibe, fibrates, acide nicotinique, colestyramine et omega-3) sont « envisagés dans toutes les recommandations uniquement en association aux statines, en cas d’intolérance à celles-ci ou bien en présence d'une anomalie lipidique particulière (hypertriglycéridémie, hypo-H
  • Attention aux effets secondaires des statines !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention aux effets secondaires des statines !

Bien qu’elles soient généralement bien tolérées, les statines peuvent avoir des effets indésirables gênants, voire graves. Elles doivent donc être prises dans le cadre d’un suivi médical strict et toujours en association avec des mesures hygiéno-diététiques qui permettent de réduire parallèlement le surpoids et l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaires (tabagisme, manque d’activité physique, hypertension…).

Les statines peuvent parfois provoquer de légers troubles digestifs, des insomnies ou de la fatigue, mais la plupart de ces effets sont bénins et transitoires. Des crampes ou des douleurs musculaires, voire articulaires, sont fréquemment observés (7 à 25% des personnes traitées). Les douleurs musculaires s’accompagnent d’une sensation de faiblesse ou de tension ; elles sont généralement réversibles en 2 à 3 semaines après l’arrêt du traitement.

Les effets indésirables graves, heureusement peu fréquents, concernent surtout les muscles.
Ainsi, dans de très rares cas, une rhabdomyolyse (destruction musculaire) survient, parfois associée à une insuffisance rénale. Ces accidents sont favorisés par l’âge, les fortes doses, les associations aux fibrates, l’insuffisance rénale déjà présente.

En conclusion, la question de la fiabilité des statines et la justification de leur prescription fait aujourd'hui toujours débat et divise les scientifiques et les autorités de santé. Les effets des statines étant différents d'un individu à un autre, cela prendra certainement encore des années avant que le sujet ne soit tranché.

  Abusons-nous des statines ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Abusons-nous des statines ?

On l’a vu, les statines figurent en tête des médicaments les plus vendus et les plus prescrits au monde. Et cela n’est qu’un début : les prévisions démographiques et l’augmentation constante de l’obésité laissent envisager un besoin croissant en matière de prévention cardiovasculaire… qui va de paire avec un accroissement des prescriptions d’hypolipémiants. A l’automne 2013, les nouvelles recommandations éditées par les deux principales associations de cardiologie américaine, l'American Heart Association et l'American College of Cardiology ont ainsi conclu qu’un tiers des adultes américains devraient bénéficier d’un traitement hypolipémiant, contre 15% selon les recommandations précédentes.

Au total, 44% des hommes et 22% des femmes auraient ainsi des taux de lipides sanguins suffisamment élevés pour être traités par statines… Ce qui permettrait de réduire leur risque cardiovasculaire. Mais un tel traitement à large échelle est-il vraiment nécessaire ? Scientifiques et autorités de santé s’interrogent.

Et si tout le monde prenait des statines, de sorte à prévenir au maximum les maladies cardiovasculaires ?

Voici, en caricaturant à peine, la nature de la controverse qui divise les scientifiques au sujet de ces traitements « miracles ». En abaissant le taux de LDL-cholestérol sanguin de 25 à 50 % et le taux de triglycérides de 10 à 25 %, les statines sont indéniablement efficaces. Leur avènement a d’ailleurs permis, entre autres facteurs, de diminuer de moitié la mortalité cardiovasculaire par rapport aux années 1970. Mais faut-il pour autant les prescrire à tout le monde, pendant plusieurs années ?

Les études scientifiques ont du mal à trancher. Certaines concluent qu’une utilisation plus large des statines permettrait de réduire le nombre de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux de façon drastique. D’autres études montrent une balance bénéfices/risques beaucoup moins avantageuse… et laissent penser qu’il est dangereux de soumettre autant de personnes à un médicament qui aura des effets secondaires et des coûts considérables.

Selon plusieurs synthèses scientifiques publiées récemment, la controverse est loin d’être finie.
Pourquoi ? Les études « de base » sont contradictoires, et la plupart des essais cliniques menés jusqu’ici ont des défauts méthodologiques importants qui empêchent d’évaluer clairement le risque associé à la prise de statines à long terme. Bref, le débat fait rage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans PsseportSante.net

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